La clé d’un apprentissage réussi ne réside pas dans le fait d’étudier longtemps et sans pause, mais d’étudier mieux. Il existe pour cela des méthodes spécifiquement conçues pour optimiser le temps d’étude et renforcer la mémorisation. Des outils particulièrement utiles dans des formations exigeantes comme la médecine, où la quantité de connaissances à assimiler est considérable.
Les cartes mentales
C’est l’une des techniques les plus répandues, bien au-delà du cadre académique. Elle consiste à créer un schéma visuel des idées principales d’un sujet, organisées autour d’un concept central. Cela permet d’avoir une vue d’ensemble rapide et claire d’un chapitre ou d’un thème.
Pour les sciences de la santé, voici quelques repères utiles :
- La taille et la structure de la carte mentale dépendent du sujet, de la matière et des capacités de synthèse de l’étudiant.
- En général, une carte mentale riche en contenu peut contenir jusqu’à 10 000 mots et environ 40 encadrés d’idées.
- Pendant la lecture, on identifie l’idée principale et on la place au centre.
- Les idées secondaires, puis tertiaires, sont résumées et reliées entre elles à l’aide de flèches, encadrés, couleurs ou symboles.
- Les informations doivent être reformulées de manière simple, à travers ta propre interprétation, pour que la carte mentale soit vraiment efficace.

Exemple de carte mentale tiré de l’ouvrage Toutes les pathos en 250 cartes mentales, 1re édition (2025), écrit par Naudin & Ettendorff. © Elsevier.
La méthode d’apprentissage de Richard Feynman
Développée par le célèbre physicien américain et prix Nobel, cette méthode repose sur une idée simple mais puissante : “Apprendre, c’est savoir expliquer”. Elle se déroule en cinq étapes :
1. Choisir le sujet
Identifiez précisément ce que vous voulez apprendre et rassemblez tout le matériel nécessaire à son étude.
2. Comprendre et reformuler
Plutôt que de mémoriser mot à mot, il faut comprendre, questionner, et surtout reformuler avec ses propres mots.
- Ne fonctionne pas : recopier le contenu tel quel
- Fonctionne : créer ses propres notes, schémas ou résumés à partir de sa compréhension
Posez-vous des questions comme :
« Pourquoi cette idée est-elle essentielle ? »,
« Qu’est-ce qui m’a le plus marqué ? »
Intégrez vos réponses à vos supports d’étude.
3. Identifier les lacunes
Si vous n’arrivez pas à expliquer clairement une idée ou un concept, c’est le signe que vous ne le maîtrisez pas encore. Retournez alors à la source (cours, livres, professeurs) pour approfondir et clarifier.
4. Approfondir le contenu
Tout ce qui élargit votre compréhension renforce la mémorisation. Par exemple :
- Créer des résumés visuels ou des schémas
- Utiliser des images mentales ou des moyens mnémotechniques (souvent utilisés en médecine pour se souvenir de diagnostics, de caractéristiques de douleur, etc.)
5. Enseigner pour apprendre
Selon Feynman, on ne maîtrise vraiment un sujet que lorsqu’on est capable de l’expliquer simplement à quelqu’un d’autre.
Vous pouvez :
- Faire un exposé à un camarade
- Ou simuler un cours en expliquant à voix haute devant un miroir ou un auditoire fictif
Autres techniques qui renforcent l’apprentissage
- Autoévaluations : Participer régulièrement à des séances de révision ou à des quiz, comme les séminaires hebdomadaires de contrôle, permet de consolider les acquis
- Flashcards : Méthode idéale pour mémoriser de gros volumes d’information. Une question au recto, la réponse au verso. Utilisées en mode « quiz », elles aident à cibler ce qui reste à revoir.

Exemple de flashcard tiré de l’ouvrage Flashcards IFSI. Toute l’UE 2 et l’UE 4 du semestre 2, 1re édition (2025), écrit par Julie Violet. © Elsevier.
- Répétition espacée : Revoir les notions déjà apprises à intervalles réguliers tout en avançant dans le programme permet de mieux ancrer les connaissances.
- Pratiques variées : Alterner les sujets d’étude évite la monotonie et stimule la réflexion. Cela maintient l’attention et favorise une attitude plus active face à l’apprentissage.
- Enrichir le contenu par l’expérience : Ajouter des anecdotes, des cas cliniques ou des exemples concrets permet de mieux retenir et de rendre l’apprentissage plus vivant
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